Assemblée annuelle des revues 2017 Compte rendu Compte rendu
Assemblée annuelle des revues
CNRS — Paris, le 26 avril 2017
⁓ Ordre du jour ⁓
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OpenEdition. Bilan et perspectives pour l’unité et les plateformes,
par Marin Dacos, directeur d’OpenEdition
⁓ Discussion ⁓
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La plateforme Revues.org
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Les projets du pôle Édition pour les revues,
par Marie Pellen, Élodie Picard et Sandra Guigonis
De Revues.org vers OpenEdition Journals, par Patrick Gendre
⁓ Discussion ⁓
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Indexation et référencement, par Matthieu Andreani
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Des statistiques et des métriques pour les revues,
par Élodie Faath, Sandra Guigonis et Jean-Frédéric Vergnies
⁓ Discussion ⁓
OpenEdition — Compte rendu de l’assemblée annuelle des revues — 26 avril 2017
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⁓ OpenEdition. Bilan de l’année écoulée ⁓
par Marin Dacos, directeur d’OpenEdition
Cette année, nous avons dépassé les 71 millions de visites sur l’ensemble d’OpenEdition et la
fréquentation internationale s’est confirmée. Pour la première fois, la loi mentionne et
promeut l’open access : la loi République numérique, votée à l’automne 2016, favorise les
archives ouvertes et est prolongée par un plan d’accompagnement (pour les revues) ainsi
qu’une incitation à formuler une offre commerciale auprès d’Istex (pour les livres), ce que
nous avons fait.
Notamment grâce à l’offre Freemium, la proportion de revues en accès ouvert sur Revues.org
ne cesse de progresser (74 % en 2016 contre 54 % en 2011). Les ventes aux États-Unis se sont
débloquées en 2016, avec notamment New York University, University of Michigan, Duke
University, University of Illinois Urbana-Champaign, Columbia University, Johns Hopkins
University. Nous avons de bonnes raisons de penser que ce n’est qu’un début et que la
progression de notre offre Freemium dans le monde anglo-américain va s’accélérer
fortement.
Le changement principal à venir consiste en la simplification de notre communication. En
effet, au lieu de communiquer sur un portail et quatre plateformes, nous allons centrer notre
communication sur trois piliers : OpenEdition, Calenda et Hypothèses, OpenEdition devenant
la marque unique portant les livres (plateforme OpenEdition Books) et les revues (plateforme
OpenEdition Journals).
Par ailleurs, nous déménagerons dans de nouveaux locaux au cours de l’année, atteignant au
passage 1000 m2 au lieu de 600 m2.
Enfin, nous avons soumis notre candidature à la reconnaissance d’OPERAS en tant
qu’infrastructure européenne (pour 2018), de la même façon qu’OpenEdition est reconnue
comme infrastructure nationale (depuis 2016).
Voir la vidéo (47min) > https://webcast.in2p3.fr/videos-8882
⁓ Discussion ⁓
(20 min)
● OpenEdition et ouverture disciplinaire
OpenEdition envisage-t-il une ouverture aux autres sciences ?
R (Marin Dacos) : Le CNRS va demander une évaluation à une structure européenne,
Research Consulting pour répondre à deux questions stratégiques : Est-ce qu’on va au-delà
des SHS ? Si on élargit, quel serait le périmètre : tout ou partie des STM ? Une question
stratégique se pose aussi sur les langues. Doit-on renforcer le multilinguisme ? Une étude
remise fin juin va commencer à apporter des réponses.
Les revues peuvent nous écrire pour donner un avis, des idées afin que nous puissions
produire une synthèse qui, en 2018, pourra nous permettre d’affiner notre politique en
termes disciplinaires.
OpenEdition — Compte rendu de l’assemblée annuelle des revues — 26 avril 2017
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Doit-on avoir une politique scientifique d’élargissement ou pas ? Il est nécessaire de se
poser la question de manière structurée, et le retour d'expérience et le point de vue des
revues seront les bienvenus dans cette réflexion.
●
À propos du projet HIRMEOS
Qu’est-ce que le standard DOAB PR Types ?
R (Marin Dacos) : Pour les livres, il est nécessaire de cartographier les catalogues des
ouvrages en accès ouvert, en se basant sur une sélection éditoriale et scientifique. Le
DOAB (Directory of Open Access Books) est un annuaire de ce type qui va se structurer
grâce à ce financement européen (HIRMEOS). L’objectif principal du DOAB est d’accroître
la visibilité des livres en accès ouvert par le moissonnage des métadonnées et la diffusion
des contenus, de la même façon que le DOAJ pour les revues.
●
OpenEdition et les autres plateformes
Open Journal System (OJS) est massivement implanté en Amérique latine. Peut-on
comparer avec Revues.org qui rend de meilleurs services ?
R (Marin Dacos) : Open Journal Systems (OJS) est un système de gestion du workflow
éditorial développé au Canada par Public Knowledge Project (PKP), qui est notre
partenaire notamment dans HIRMEOS. Il y a de grosses différences avec Lodel car OJS est
centré sur la première partie du processus scientifique — l’évaluation par les pairs — et
n’est pas nativement XML. Nous proposons un système de publication pérenne et
structurée en XML, alors que OJS opère plutôt une stratégie de pépinière avec plus de
10000 instances dans le monde. Les deux se complètent et peuvent se suivre.
Est-ce qu’après le projet Manuscrits, une nouvelle plateforme de workflow pour
l’évaluation (de type OMP-PKP) est à l’étude ?
R (Marin Dacos) : Ce type de plateforme n’est pas le cœur de notre métier. Les revues sont
encouragées à s’orienter vers des services externes car OpenEdition ne prévoit pas de
reproduire un tel projet.
Certaines plateformes anglaises proposent des applications spécifiques pour smartphone et
supports mobiles pour les revues. Cela permet par exemple d’établir des listes à partir de
sa veille. Est-ce que des applications de ce type sont envisagées pour les revues
d’OpenEdition ?
R (Marin Dacos) : OpenEdition travaille à une maquette responsive pour ses plateformes,
qui marchera mieux sur mobile. Notre système d’alerte permet de répondre en partie aux
besoins pour la veille : il aura besoin d’être refondu mais ce n’est pas à l’ordre du jour
pour l’instant. Il faudra nous envoyer des exemples car nous sommes attentifs aux
évolutions.
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Les revenus issus du modèle Freemium
Quels sont les revenus moyens du programme ? Peut-on présenter un histogramme des
revenus par revue ?
R (Marin Dacos) : On calcule plutôt le revenu médian. Le revenu moyen est légèrement
OpenEdition — Compte rendu de l’assemblée annuelle des revues — 26 avril 2017
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inférieur à 1000 €. On peut vous faire parvenir une distribution des revenus sur les 155
revues du programme Freemium.
Comment est calculé le revenu d’une revue ?
R (Marin Dacos) : Au prorata des téléchargements et de la fréquentation en bibliothèque.
Le nombre de documents disponibles a un impact sur la fréquentation, donc
potentiellement sur les revenus.
À quel moment le montant est-il reversé ?
R (Yves Picard, Presses universitaires de Rennes) : Théoriquement avant le 31 janvier mais
en pratique plutôt vers mars-avril de chaque année. Le versement est effectué par
Protisvalor Méditerranée, une filiale d’Aix-Marseille Université. Même en cas de revenus
modestes, cela peut aider des revues à financer la mise en ligne, ce qui est important.
⁓ La plateforme Revues.org ⁓
Les projets du pôle Édition pour les revues
par Marie Pellen, responsable du pôle Édition, Élodie Picard, responsable du service
Assistance et formations et Sandra Guigonis, responsable du service Revues
La plateforme Revues.org compte aujourd’hui plus de 500 revues adhérentes, dont 455 revues
en ligne. L’ensemble de l’équipe d’OpenEdition, composée d’une cinquantaine de personnes,
contribue à la mise en ligne, la diffusion et la valorisation de vos publications. Dans l’équipe,
vos interlocuteurs réguliers sont plus particulièrement les services Revues et Assistance &
formations qui vous présentent les projets en cours et les nouvelles fonctionnalités de la
plateforme. Ce travail de fond vise à faciliter le travail des équipes éditoriales mais aussi à
harmoniser les pratiques et les sites de revues dans la perspective de la refonte globale de la
plateforme vers OpenEdition Journals.
Voir la vidéo (29min) > https://webcast.in2p3.fr/videos-8883
De Revues.org vers OpenEdition Journals
par Patrick Gendre, directeur adjoint technique d’OpenEdition
La nécessité de faire évoluer Revues.org est apparue depuis plusieurs années, afin de prendre
en compte le besoin d’internationalisation, de rendre les sites de revues lisibles sur supports
mobiles (tablettes, smartphones, etc.), et d’harmoniser la plateforme avec OpenEdition
Books.
OpenEdition Journals est le nouveau nom de Revues.org ; plutôt qu’une refonte complète, le
projet est conçu comme une évolution en plusieurs étapes, avec dans un premier temps les
adaptations techniques minimales rendant possible le passage vers des sites « responsive ».
OpenEdition — Compte rendu de l’assemblée annuelle des revues — 26 avril 2017
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L’année 2017 comprend un volet technique (migrations et harmonisation des données), ainsi
que l’ouverture du domaine journals.openedition.org, et la conception initiale de la nouvelle
maquette, dont le cahier des charges prendra en compte les attentes des utilisateurs et des
revues adhérentes. La nouvelle maquette des sites de revues serait mise en ligne courant
2018.
Voir la vidéo (59 min) > https://webcast.in2p3.fr/videos-8885
⁓ Discussion ⁓
●
(37 min)
À propos du projet de changement d’URL
Est-ce que cela implique un changement de domaine pour toutes les adresses ?
R (Patrick Gendre) : Oui. L’idée est de prendre le même nommage que pour Books. La
redirection sera permanente depuis les URL en revues.org. L’objectif est d’harmoniser les
URL des plateformes, à l’image des livres. Il y aura donc le nom de domaine :
openedition.org/NOMDELAREVUE
Ce changement d’URL pour journals ne va-t-il pas entraîner des liens trop longs ?
R (Marin Dacos) : En effet, l’adresse des pages web d’une revue (URL) va être plus
longue. Mais les solutions alternatives sont trop complexes à développer et déployer.
N’est-il pas dommage de perdre revues.org dans l’URL ? Car revues.org est plus parlant
qu’openedition.org ?
R (Marin Dacos) : C’est un choix lié à un changement d’échelle. Revues.org est un nom
très installé dans le monde francophone. OpenEdition nous décrit partout dans le monde
non-francophone. Pour l'internationalisation, le changement de nom permettra de
dépasser la sphère francophone et de gagner en diffusion à l’étranger.
L’inversion de rang entre le nom de domaine et le nom de la revue ne risque-t-elle pas
d’entraîner une frustration pour les revues ?
R (Patrick Gendre — Marin Dacos) : Notre première intention était de garder le nom de la
revue en premier, mais cela posait de gros problèmes techniques et on a dû renoncer. Le
référencement sera le même pour le nom de la revue dans les moteurs de recherches.
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À propos du projet OpenEdition Journals
Un seul modèle éditorial commun pour toutes les revues, c’est une bonne nouvelle.
Qu’est-il prévu pour les publications de types dictionnaires bibliographiques ?
R (Marin Dacos) : C’est trop compliqué et pour l’instant nous ne développons pas cette
forme éditoriale. Par contre, avec MÉTOPES, il sera possible d’explorer de nouvelles
pistes pour ce type de projets. Pour l’existant, une étape est prévue pour pouvoir
maintenir ce type d’objets dans Journals mais nous ne monterons pas en puissance.
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