De occulta, III, 65
Tout
comme
l’univers,
la
magie
sera
répartie
en
trois
classes
:
la
magie
naturelle
qui
dépend
des
forces
élémentaires
ou
naturelles
;
la
magie
céleste
ou
astrale
qui
repose
sur
l’influence
des
astres
;
et
la
magie
spirituelle,
démonique
ou
cérémonielle
qui
dépend
de
l’aide
apportée
par
les
êtres
nommés
anges,
démons
ou
intelligences.
Le
Second
Livre
où
se
trouvent
les
sceaux
planétaires
déduits
des
carrés
magiques,
porte
sur
la
magie
mathématique
;
il
s’ouvre
par
un
argumentaire
sur
la
nécessité
des
mathématiques
(chapitre
1)
et
se
poursuit
par
une
discussion
sur
les
nombres.
Chaque
nombre
de
un
à
douze
reçoit
une
explication
particulière
accompagnée
de
schémas
et
de
tables
(chapitres
4
à
14).
Un
chapitre
entier
est
ensuite
dédié
aux
nombres
supérieurs
à
douze.
Les
chapitres
16
à
21
décrivent
les
différentes
façons
d’écrire
les
nombres
à
partir
des
lettres
de
l’alphabet.
Le
chapitre
22
brosse
un
large
tableau
des
sceaux
planétaires
dont
Agrippa
dérive
les
signatures
des
êtres
angéliques
et
démoniaques.
Agrippa
livre
pour
chaque
carré
un
caractère
planétaire
abstrait
et
deux
ou
trois
signaculum
(sceaux)
relatifs
à
divers
êtres
spirituels
attachés
à
cette
planète.
Si
Agrippa
utilise
les
«
démons
»
dans
sa
magie
céleste,
il
met
en
garde
sur
le
fait
que
les
opérations
ne
sont
pas
des
appels
en
soi
des
forces
démoniaques,
mais
qu’elles
font
appel
à
des
représentations
symboliques
des
nombres
qui
constituent
une
partie
intégrante
de
la
magie
céleste3.
Ce
Second
Livre
offre
de
nombreux
exemples
de
carrés
magiques.
Agrippa
les
associe
à
des
symboles
représentant
les
corps
célestes.
Par
ailleurs,
il
fait
appel
aux
êtres
spirituels
dans
son
explication
des
figures
géométriques
(pentagones,
cercles,
croix,
etc.)
utilisées
afin
de
contrôler
les
esprits
maléfiques4.
Les
représentations
imagées
et
symboliques
sont
des
outils
qui
opèrent
par
sympathie
afin
d’attirer
les
influences
planétaires
désirées.
Selon
Agrippa,
cependant,
ces
images
manquent
de
pouvoir
à
moins
qu’on
leur
adjoigne
quelque
puissance
céleste,
démoniaque,
angélique
ou
naturelle5.
La
magie
d’Agrippa
présuppose
que
la
relation
entre
les
symboles
(les
lettres,
mots,
nombres,
etc.)
et
les
objets
du
monde
qu’ils
représentent
ne
s’appuie
pas
sur
une
convention,
mais
existe
de
toute
éternité
dans
l’ordre
de
l’univers.
Le
pouvoir
magique
des
mots
et
des
lettres
est
par
ailleurs
plus
grand
s’il
est
issu
d’une
langue
ancienne
comme
De occulta, II, 15.