Aristide FOUILLET Vieil Aristide quand je pense à toi
J'en ai les larmes aux yeux
Car j'ai passé avec toi
Des jours merveilleux
Tu aimais , à l'ombre du grand chêne
Sur la terre tiède t'allonger
Tu enlevais tes chaussettes de laine
Et faiaais remuer tes doigts de pieds
Parties de cartes interminables
Rires et chants, histoires de chasse
Le chat, le chien , dessous la table
Nous attendions que l'hiver passe
Tu me laissais conduire la charrette
Que tirait ton vieux cheval « Bijou »
Sur des chemins pleins de violettes
Et de fleurs jaunes, les « coucous »
Ton chapeau sur les yeux
Tu dormais , une heure ou deux
Chassant de ta main calleuse,
Les mouches trop nombreuses
Et puis le printemps arrivait
Amenant l'herbe dans les prés
Nous menions , vaches et brebis,
Les laissant paîtres, jusqu'à la nuit
Allongés sur la luzerne, fraiche coupée
J'écoutais les histoires inventées
Que tu savias si bien dire
Et qui me faisais tant rire
Te voir traire les vaches était était un régal
Tu disais que leur lait était d'une saveur sans égal
Et que de toute la région
Tu remplissais le plus de bidons
De l'aube, jusqu'à l'aurore
C'était le travail, sans répit
Tu semais le blé pour qu'il soit , or
Pour qu'enfin germe les épis
J'aimais autant que toi, tes vaches et tes agneaux
J'aimais, au puits, aller tirer leur eau
J'aimais l'odeur de l'étable,
Quand j'arrivais de l'école Avec mon cartable
A chaque saison, c'était la fête
Pour les moissons et les vendanges
Pour les betteraves et la cueillete
Des pommes de ton champs « aux Granges »
Vieil Aristide, quand je pense à toi
J'en ai les larmes aux yeux
Car j'ai passé avec toi
Des jours merveilleu
Dans les champs , quand il faisait chaud,
Nous buvions de ton vin, au goulot
Dans la gorge il nous coulait frais
Sorti de l'ombre d'une haie
Puis quand l'hiver, le sol gelait
Que les fagots étaient liés
La cheminée nous réchauffait
Chaque soir pour la veillée
Vieil Aristide, j'ai gardé de toi
Le souvenir d'un homme
Qui n'a que le travail comme loi
Car tu sais que la terre est bonne
Je t'aidais de tout mon coeur
A faire ton dur labeur
Et tout comme toi je sentais
Ce bonheur qui nous habitait
Ta femme, habile cuisinière
Devant la poêle ou la chaudière
Faisait les crèpes, le lard fumé
Dont l'odeur nous faisait rêver
La sueur coulait sur nos fronts
Quand aux alentours de midi
L'horloge, de l'autre côté du pont
Nous invitait au repos, le jeudi
Mille choses , dans le chai
Fromages et jambons sèchés
Boudins, et lapins en pâté
De toutes ces choses , elle nous gâtait
Aristide FOUILLET
Joël ROUET
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Vieil Aristide quand je pense à toi
J'en ai les larmes aux yeux
Car j'ai passé avec toi
Des jours merveilleux
Tu aimais , à l'ombre du grand chêne
Sur la terre tiède t'allonger
Tu enlevais tes chaussettes de laine
Et faiaais remuer tes doigts de pieds
Parties de cartes interminables
Rires et chants, histoires de chasse
Le chat, le chien , dessous la table
Nous attendions que l'hiver passe
Tu me laissais conduire la charrette
Que tirait ton vieux cheval « Bijou »
Sur des chemins pleins de violettes
Et de fleurs jaunes, les « coucous »
Ton chapeau sur les yeux
Tu dormais , une heure ou deux
Chassant de ta main calleuse,
Les mouches trop nombreuses
Et puis le printemps arrivait
Amenant l'herbe dans les prés
Nous menions , vaches et brebis,
Les laissant paîtres, jusqu'à la nuit
Allongés sur la luzerne, fraiche coupée
J'écoutais les histoires inventées
Que tu savias si bien dire
Et qui me faisais tant rire
Te voir traire les vaches était était un régal
Tu disais que leur lait était d'une saveur sans égal
Et que de toute la région
Tu remplissais le plus de bidons
De l'aube, jusqu'à l'aurore
C'était le travail, sans répit
Tu semais le blé pour qu'il soit , or
Pour qu'enfin germe les épis
J'aimais autant que toi, tes vaches et tes agneaux
J'aimais, au puits, aller tirer leur eau
J'aimais l'odeur de l'étable,
Quand j'arrivais de l'école Avec mon cartable
A chaque saison, c'était la fête
Pour les moissons et les vendanges
Pour les betteraves et la cueillete
Des pommes de ton champs « aux Granges »
Vieil Aristide, quand je pense à toi
J'en ai les larmes aux yeux
Car j'ai passé avec toi
Des jours merveilleu
Dans les champs , quand il faisait chaud,
Nous buvions de ton vin, au goulot
Dans la gorge il nous coulait frais
Sorti de l'ombre d'une haie
Puis quand l'hiver, le sol gelait
Que les fagots étaient liés
La cheminée nous réchauffait
Chaque soir pour la veillée
Vieil Aristide, j'ai gardé de toi
Le souvenir d'un homme
Qui n'a que le travail comme loi
Car tu sais que la terre est bonne
Je t'aidais de tout mon coeur
A faire ton dur labeur
Et tout comme toi je sentais
Ce bonheur qui nous habitait
Ta femme, habile cuisinière
Devant la poêle ou la chaudière
Faisait les crèpes, le lard fumé
Dont l'odeur nous faisait rêver
La sueur coulait sur nos fronts
Quand aux alentours de midi
L'horloge, de l'autre côté du pont
Nous invitait au repos, le jeudi
Mille choses , dans le chai
Fromages et jambons sèchés
Boudins, et lapins en pâté
De toutes ces choses , elle nous gâtait
Aristide FOUILLET
Joël ROUET