06 17 note technique tuberculose de l'olivier
NOTE TECHNIQUE N° 06 30 août 2017
Tuberculose de l’olivier
La tuberculose de l’olivier est la principale maladie bactérienne de
l’olivier, causée par Pseudomonas savastanoi pv. Savastanoi qui est un
organisme de quarantaine de la liste A2, elle est répandue dans tous les
pays oléicoles, s’attaque également à d’autres plantes comme le laurier
rose, le frêne, le troène, le jasmin…
Elle constitue un sérieux problème pour la production des olives, réduit
la capacité de production, affaiblie la plante et la prédispose à l’attaque
par d’autres maladies ou stress abiotiques.
Symptômes et dégâts :
La maladie se manifeste par des tumeurs (galles) parenchymateuses avec
un aspect spongieux et de forme irrégulière.
Ces galles apparaissent isolément ou rapprochées sur toutes la partie de
la plante (tronc, branches, rameaux, jeunes pousses, feuilles abimées,
rarement sur fruits).
Les jeunes rameaux (âgés d’un an) perdent leur feuillage et se dessèchent.
Au cours de son développement, la tumeur peut cerner le rameau tout
son périmètre et en provoquer la mort. En conséquence, les vieilles tu‐
meurs et celles qui se forment sur des branches moins développées sont
les plus dangereuses.
Les rameaux vigoureux deviennent chétifs et se produit en eux une mort
Aspect de la tumeur de la tuberculose
partielle. Dans des conditions optimales pour le développement de la
de l’olivier sur brindilles
maladie on observe que les nervures centrales des feuilles présentent le
début de la formation des tumeurs. Cela empêche la sève d’arriver au
sommet de la feuille induisant son jaunissement, sa mort et sa chute
avant son développement complet. Le développement des tumeurs sur
les fruits est très rare.
Cycle biologique :
La bactérie survit d’une saison à l’autre dans les tumeurs, elle s’y multiplie
abondamment toute l’année et se déplace dans les vaisseaux des plantes
grâce au flux et grâce aux flagelles ; elle ne peut vivre que quelques jours
dans la terre.
Après pénétration du Pseudomonas savastanoï, on assiste généralement à
une période d'incubation variant de 1 à 3 mois, en fonction du climat. Elle
se multiplie à des températures variant entre 18°et 28°C avec un optimal
entre 22 et 25°C et une humidité relative supérieure à 80%.
La croissance bactérienne est stimulée par la pluie en facilitant la circula‐
tion de l’agent pathogène surtout les pluies de printemps qui sont pro‐
pices au développement de la maladie suite au feuilles tombées en mai et
juin, laissant des cicatrices foliaires sensibles aux agents pathogènes, ces
dernières sont plus sensibles à l’infection dans les deux jours après une
pluie, mais peuvent rester sensibles pendant sept jours après la pluie.
Lorsque la bactérie infecte la plante, elle produit des hormones de crois‐
sance des végétaux qui stimulent la prolifération des tissus résultant en
une galle.
Aussi par les insectes contaminés par l’agent pathogène récupèrent la
maladie quand ils s’installent sur des blessures fraîches au niveau de
l’arbre causées éventuellement par des phénomènes naturelles (vent,
grêle….) ou encore par l’intervention de l’homme au cours des différents
travaux culturaux (greffage, taille, cueillette…).
Pendant les périodes de chaleur et de sécheresse en été, et durant la sai‐
son hivernale, les bactéries de la tuberculose de l'olivier se réfugient à
l'intérieur des galles, où près de 90% des parasites pourront survivre et
reprendre leur activité l'année d'après.
Lutte :
Aspect de la tumeur de la tuberculose de
l’olivier après une coupe horizontale
Comme pour la plupart des maladies bactériennes, les méthodes prophy‐
lactiques restent l'essentiel de l'arsenal mis à disposition pour lutter
contre l'agent pathogène. Les risques d'infestation des arbres d'olivier par
la tuberculose peuvent être potentiellement réduits en veillant à :