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De mes doigts tremblants
Je caresse l'abîme de ce papier blanc
L'effleurant – encor moins - m'éloignant d'un sursaut
Je frémis d'impatience et l'effleure à nouveau
Mais à peine – sans vraiment la toucher – un frisson
Qui me court dans les doigts et je perds la raison
Un instant – je m'écarte, respire, et me contrôle
Pas longtemps et bientôt mes doigts à nouveau frôlent
Cette écorce légère électrisant mes sens
Support imaginaire de mon incandescence
Où se forment suivant le parcours de mes mains
L'ébauche d'un visage ou l'esquisse d'un sein
Je m'appuis un peu trop et soudain tout s'efface
Je reste toujours à l'orée de la surface
Antonin ATGER (Amanalat), texte sous le coup du Droit d’Auteur
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J'ouvre soudain les yeux et je tremble devant
L'abîme silencieux – toujours ce papier blanc
Pour ne pas perdre pied je m'agrippe au stylo
Qui à peine ouvert, déjà s'écoule par flots
En prose prosaïque épinglée par des rimes
Qui reviennent parfois pour fixer telle une ancre
Le désir qui me brûle et qu'il faut que j’arrime
Qui part facilement dans les courbures de l'encre
Et ces pauvres rimes, bardées de pieds trop gauches
S'embrassant, timides, retrouvent son ébauche
Elle n'était que des vers et soudain elle devient
Un nez fin, des yeux verts que dévorent les miens
Des cheveux buissonniers ruissellent jusqu'aux reins
Qui recouvrent son front de longs embruns sauvages
Et de copaux d'écumes inondant son visage
Accouplés à des boucles de mots incertains
Puis je suis de ma main la ligne de son corps
Mais la ligne s'arrête, butant sur le rebord
Tranchant de la feuille, alors mon stylo tente
De retrouver le fil à la ligne suivante.
Eclat Funèbre Eclat Funèbre
Je ne demandais rien
Ma vie était taudis
Me voilà tel un chien
Devant ses yeux maudis
J’étais libre, éperdu
Me voilà écorché
Par la balle perdue
La flèche décochée,
Par l’épais épieu noir,
Ce cœur ensanglanté
N’a plus aucun espoir
Qu’elle vienne m’achever
Accroché par un fil
Le harpon le maintient
Et le laisse docile,
Dirigée par ses mains
Et les palpitations
Qui en moi s’entrechoquent
S’accordent aux vibrations
Du fil qu’elle provoque
Je fluctue au hasard
De ses mains animées
Rattaché par ce dard
Au bout envenimé
Le poison silencieux
Doucement me tenaille
Et pourris de son mieux
Le fond de mes entrailles
Antonin ATGER (Amanalat), texte sous le coup du Droit d’Auteur
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Circulant dans mon sang
Il tue ma volonté
Et me rend languissant
Au point de tout quitter
Si jamais elle voit
La passion qui m’enivre
Elle peut de sa voix
M’ôter l’envie de vivre
C’est l’unique insomnie
D’une nuit somnifère
Un tesson dépoli
Dans un buisson de verre
Vaut-il vraiment la peine
Que cet être insoumis
Me fasse ouvrir les veines
Du tranchant de l’oubli
La raison qui s’égare
De mon corps maladif
S’échappe et perd espoir
D’un amour trop tardif
Perdant pied je me soule
Jusqu’à en perdre envie
De la vie qui s’écoule
De ma lente agonie
Gouter enfin au vide
S’en aller pas à pas
Fin d’un amour avide
Qui ne commença pas
AMANALAT
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Antonin ATGER (Amanalat), texte sous le coup du Droit d’Auteur
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Parfois, un Acteur Maudit ou un Photographe Maudit, tant cette famille a la plasticité de s’adapter à
Antonin ATGER (Amanalat), texte sous le coup du Droit d’Auteur
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tous les types d’art.
Antonin ATGER (Amanalat), texte sous le coup du Droit d’Auteur
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Les modes vestimentaires disparurent, englouties par leur époque, et ressurgirent quarante
ans et deux générations plus tard.
un
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léger bougonnement dans sa barbe courte et grisonnante et la crispation de sa main sur son
attaché – caisse qu’il a par la suite coincé entre ses jambes.
L'Eclat de la Neige L’ECLAT DE LA NEIGE
La torpeur est épaisse
Et ta peur endormis
Près de l’âtre flambant tu te vautres à demi
Tu t’affaisses à ta guise, alanguie de paresse
La chaleur te confie dans ce confort conforme
Te confinant, cloitrée, dans un cocon de toiles
De ton corps sous ce voile
Je devine les formes
Oui mais je ne vois rien
Qu’un âtre à l’âcreté
Etouffant de chaleur ta belle alacrité
Te laissant éperdue, le regard aérien
Encore quelques instants et le moindre soupçon
De vie qui maintenant bataille dans tes veines
Aura ses forces vaines
Mordu par l’hameçon
Antonin ATGER (Amanalat), texte sous le coup du Droit d’Auteur
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Oui mais je m’y refuse
Et je veux t’arracher
A ça.
Puis une séparation couplée à la promesse d’une prochaine rencontre, nouveau
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pays, nouvel aéroport, nouvelle salle de transit, là où nos vols respectifs se croiseront encore une fois
le temps d’une escale.
Pour faire simple, cela représente un voyage par semaine, forcément à l’étranger,
Antonin ATGER (Amanalat), texte sous le coup du Droit d’Auteur
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forcément par avion.
Vous
n’arrivez même pas à me tenir tête alors comment peut on imaginer un seul instant que vous
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soyez suffisamment charpenté pour faire crier votre petite amie autrement qu’en la
battant ?